Journée internationale des droits de la femme

Chaque année, le 8 mars marque la journée internationale des droits des femmes, une date symbolique qui rappelle les luttes historiques et actuelles pour l’égalité entre les sexes.
Loin d’être une simple célébration, cette journée met en lumière les inégalités persistantes et les combats encore à mener pour les droits des femmes à travers le monde.
Loin d’être une simple fête, le 8 mars trouve ses racines dans les luttes ouvrières et féministes du début du XXᵉ siècle. Dès 1909, une « Journée nationale des femmes » est organisée aux États-Unis à l’initiative du Parti socialiste américain. En 1910, lors de la Conférence internationale des femmes socialistes à Copenhague, Clara Zetkin propose d’instaurer une journée annuelle de mobilisation pour les droits des femmes. L’initiative prend une dimension internationale en 1917, lorsqu’en Russie, une manifestation de femmes ouvrières contre la faim et la guerre précipite la révolution de Février. En 1977, l’ONU officialise la Journée internationale des droits des femmes, encourageant ainsi les États à promouvoir l’égalité des sexes.
Si des avancées ont été réalisées, l’égalité entre les sexes reste un défi majeur dans de nombreux pays. En 2024, les écarts de salaires entre hommes et femmes persistent : en France, une femme gagne en moyenne 15 % de moins qu’un homme à poste égal. Les violences sexistes et sexuelles demeurent un fléau : une femme sur trois dans le monde a subi des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie.
Dans certains pays, les droits fondamentaux des femmes reculent. L’Afghanistan, l’Iran ou encore certaines régions des États-Unis voient des restrictions sévères sur l’accès à l’éducation, à l’avortement ou aux libertés individuelles. Ces reculs soulignent l’importance de continuer à se mobiliser.
Cette année encore, de nombreuses manifestations et événements sont prévus à travers le monde. En France, des collectifs féministes appellent à une grève pour dénoncer les inégalités salariales et le sexisme au travail. Des débats, conférences et projections visent également à sensibiliser le public sur des thématiques clés comme l’éducation des filles, la charge mentale ou encore la représentation des femmes dans les médias.
Si le 8 mars est un temps fort, l’engagement pour les droits des femmes ne se limite pas à une seule journée. Chacun peut agir : en dénonçant les inégalités, en soutenant les initiatives féministes, ou en éduquant les nouvelles générations à l’égalité.
Parce que les droits des femmes sont avant tout des droits humains, le combat continue. Le 8 mars doit être un rappel que l’égalité n’est pas un acquis, mais une lutte permanente.